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Philippe Delerm...

 

 

Le 1 Juin 2014 à 18:06

 

J'aime vraiment beaucoup cet auteur.

 

J'ai d'abord lu de lui La sieste assassinée, puis Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long, puis La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules. Ces trois premiers livres que j'ai lu de lui m'ont ravi. Je me retrouve complètement dans ces descriptions de petits moments de la vie saisis au vol. En le lisant, je me disais à chaque phrase : mais oui, c'est vraiment ça ! Ce sont exactement le genre de scène que j'aime décrire, et là, je les trouve écrites avec perfection, ayant l'impression de vivre chacun des ces petits moments, plaisirs ou désagréments. Mon bonheur serait d'écrire comme Philippe Delerm. Les petits bonheurs dont je parle sur une autre page de ce carnet, peut-être bien que ce sont les "plaisirs minuscules" de Philippe Delerm. Au moins en partie.

 

C'est un peu frustrant aussi, de lire un auteur en se disant à chaque mot que c'est cela qu'on aurait voulu écrire. Cet auteur écrit vraiment ce que je pense.

 

Et puis, tout récemment, j'ai lu le dernier roman de Ph. Delerm : Elle marchait sur un fil. J'ai été subjugué. J'exultais à chaque phrase, d'un bout à l'autre de ce roman. Ce roman, c'est mon roman. Je me retrouve complètement dans le personnage principal, même si nous n'avons pas du tout la même vie.

 

Elle tient un carnet de description de sensations, sans vraiment de fil, n'arrivant pas à relier le tout pour en faire un livre. Je la rejoins tout à fait dans son rapport à l'écriture, à la littérature, dans sa recherche d'elle-même et des autres.

 

" Et puis ce tourment sourd qu'elle avait toujours senti en elle, ce besoin d'exister autrement que dans la vraie vie, était-ce un livre ? Elle remplissait des carnets pendant les vacances. Jamais d'idées : des sensations, des odeurs, des lumières. Pierre plaisantait. Alors, c'est reparti pour la grande œuvre ? Elle haussait les épaules et continuait, mais sans jamais trouver le lien, la forme."

In Elle marchait sur un fil, édition du Seuil, avril 2014. p 30

 

" Elle savait bien que tout était déjà dit, que vivre c'était recréer à l'infini un éternel humain. Le principe même du théâtre."

Ibidem. p 106

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