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Ce temps m'appartient...

 

 

Le 11 Juillet 2014 à 15:30

 

Troisième café... Le meilleur certainement. 


Trop de monde au Louvre, j'ai décidé de marcher le long des quais, déambuler d'un bouquiniste à l'autre... Tous ne sont pas ouverts : la pluie tombe sur Paris. Je suis bien, là dans ce café du boulevard Saint Germain. J'aimerais pouvoir relire ce poème de Verlaine qui dit quelque chose comme il pleut sur la ville / il pleure dans mon cœur. Peut-être cela décrirait-il mon humeur... Je ne suis pas triste, je n'ai pas envie de pleurer ; juste un peu fatigué, je me promène seul dans les rues de Paris, sous la pluie. Ça y est, j'ai bu mon troisième café de la journée. Est-ce que je commande autre chose ? Voilà, ce n'est pas de la tristitude, ce n'est pas de la solitude (tu es avec moi, ma chérie, dans mon cœur et dans mes pensées), je dirais plutôt de la lassitude... Elles m'ont proposé de les rejoindre au café où j'étais tout à l'heure, mais j'étais déjà à errer dans le quartier latin, de librairie en librairie. Je crois que c'est mieux ainsi. Tu dors, elles sont entre elles, et je réfléchis. Pas besoin d'être hypocrite, de faire semblant d'être enjoué ou d'être intéressé par la conversation.

 

Merci mon amour pour ton petit message, je suis touché par tes pensées.

 

Au moins ici je peux m'abandonner à mes pensées. Et mon humeur ne chagrine personne. Je ne suis plus en train d'attendre. Je suis assis dans un café, mais ce temps m'appartient. C'est moi qui ai décidé de m'asseoir. Je n'attends pas le métro, je n'attends pas de savoir ce qu'on va faire, je n'attends pas la fin de la répétition, je n'attends pas le début du concert, je n'attends pas que tout le monde soit prêt. Ce temps m'appartient. Mais tu n'es pas là pour en profiter avec moi. Je ne sais quoi te dire. A la fois je voudrais que tu saches que je ne suis pas à l'aise, et à la fois je ne voudrais pas te faire de peine, pas t'inquiéter. Que tu ailles seule à ce congrès ? Non, pas dans ton état. Que tu n'y ailles pas ? Peut-être que c'eut été le mieux. Je suis content d'être là pour t'accompagner et te soutenir, mais je ne me sens pas à ma place dans ce congrès. C'est ça que je te dirai. Mais je crois que tu l'as déjà deviné. Et comme je te le disais le premier soir, tâchons de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Même si ce n'est pas toujours facile... J'ai l'impression de ne pas m'être reposé encore depuis le début des vacances... Chaque jour il faut se lever, se dépêcher de se préparer, être à l'heure... et se motiver pour deux. Être au taquet pour deux.

 

Allez, va pour le diabolo menthe !

 

Décider pour deux. Je suis en vacances parce que je n'ai plus besoin de me lever à 6h30 pour aller à l'école, mais franchement, je n'ai pas l'impression d'avoir déjà bénéficié du repos des vacances. Ah la la...Je crois que la pluie s'est arrêtée dehors. Il faut que je me trouve un livre pour combler toutes ces heures d'attente. Bon allez, je vais chercher le positif dans chaque situation. Peut-être cela m'aidera-t-il à rester de bonne humeur ?

 

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