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Six heures et demi...

 

Le 28 Février 2015 à 08:31

 

Ou bien devrais-je dire six heures et demie... Je n'ai jamais su. Il me semblait que le demi en question pouvait s'accorder quand on parlait de l'heure, mais d'aucun m'ont averti que je faisais fausse route. Bah tant pis, je chercherai une autre fois.

 

Sonnerie du réveil ? Ah non, il devait sonner à 8h. Pleurs de bébé. Maman se lève, un espoir de se rendormir pour Papa. Ah, non, la lumière reste allumée, Maman et Bébé ne se prive pas pour le bruit... Je me tourne vers l'ombre, dos à la lumière et à mes Amours. Tentons de nous rendormir coûte que coûte, maintenant que Bébé est recouché, la lumière éteinte, Maman sous la douche. Mais que Diable lui a-t-il pris de se lever aussi tôt ? Et voilà, l'énervement m'empêche de me rendormir. C'est bête de s'énerver pour si peu. Mais c'était samedi matin. J'espérais dormir davantage que les jours de semaine, surtout en ce premier jour de mon congé paternité. Ah ce congé... Bref. Pas ici. 

 

Je sais ce qui pourrait me calmer. Un café dans mon fauteuil avec un bon livre, dans le silence du matin. 

 

C'est parti. Bon, je suis bon joueur, je prépare aussi le thé de mon Amour. Je pousse jusqu'à lui griller ses tartines. "Ben mon chéri, ça ne va pas ?" Ça c'est la question innocente que je ne voulais pas entendre. Donc je réponds en bougonnant, désolé. J'explique le réveil à 6h30, l'impossibilité de me rendormir à cause de mon énervement. "Mais il est 8h00 !" Ah. Première nouvelle. Je vérifie donc l'heure. Non non Chérie, il est réellement 7h00, maintenant, et le Petit s'est bien réveillé à 6h30. "Oups..." Oui, oups, mais maintenant je suis de mauvaise humeur et il faut me laisser faire le nécessaire pour me détendre. 

 

Ça y est, café au salon, je me suis choisi deux-trois livres pour pouvoir piocher dedans selon mon humeur. Le moment que j'aime est enfin créé. Oui, tu peux mettre de la musique, tant pis pour mon silence matinal. Oui, viens t'installer avec moi au salon, même si je ne suis pas loquace pour deux sous. L'instant s'ébranle, mais allez, tu me comprends et tu m'aimes et je t'aime. Alors je me plonge dans le livre que je préfère : L'Art presque perdu de ne rien faire, de Dany Laferrière. 

 

Le compromis est quand même pas mal. Je me dis que si j'avais été tout seul, j'aurais eu mon silence complet, j'aurais pu savourer entièrement ce petit bonheur du café dans mon fauteuil avec un livre. Et en même temps, si j'avais été tout seul, je n'aurais pas été réveillé à six heures et demi... C'est le paradoxe de la vie. 

 

Je savais que la lecture le café, le fauteuil et l'écriture contibueraient à atténuer ma mauvaise humeur. Je me sens presque capable d'être gentil, maintenant. 

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